Les édulcorants : Bons ou mauvais amis pour perdre du poids?

par | Juin 17, 2023 | Blog, Santé | 0 commentaires

On en trouve dans les yaourts, les crèmes dessert, les bonbons, les chewing gums, les sodas, et même dans certains produits salés. Ils apportent une saveur sucrée sans les calories, et nous promettent du plaisir sucré sans culpabilité. Mais quel est réellement l’impact de ces édulcorants sur notre santé?

Ils portent les doux noms d’aspartame (E951), d’acésulfame K (E950), de saccharine(E954), de sucralose (E955)… autant de substances synthétisées en laboratoire dont le pouvoir sucrant est jusqu’à 600 fois plus élevé que le sucre de table. D’où une quantité minime pour imiter le goût sucré, avec un taux de calories négligeable.

Tiennent-ils vraiment leur promesse quand ils prétendent nous aider à perdre du poids? Se sont-ils révélés efficaces pour diminuer l’épidémie mondiale d’obésité?

Cela fait un moment que la recherche s’intéresse aux effets de la consommation d’édulcorants. Et celle-ci s’avère loin d’être aussi innocente qu’elle n’y paraît pour la santé. Mais si en plus, pour comble de paradoxe, ces produits s’avéraient être de faux amis en contribuant plutôt à nous faire grossir…Comment cela serait-il possible?

Tout d’abord, il semblerait d’après des recherches, que les édulcorants perturbent le microbiote intestinal en favorisant certaines souches de bactéries opportunistes, plutôt défavorables à notre santé métabolique. Pour faire simple, nous avons dans notre intestin un microbiote composé de “bonnes” et de “mauvaises” bactéries, qui si leur équilibre est respecté, vivent en bonne entente, en eubiose. Mais il semblerait que la prise d’édulcorant sème la pagaille dans ce bel équilibre, avec comme conséquence une perturbation de l’absorption et de l’élimination du glucose, entraînant sur le long terme une intolérance au glucose et de l’insulino-résistance, et donc… une prise de poids !

D’autre part, notre cerveau ne se laisse pas duper aussi facilement. L’aspect, la texture, la saveur sucrée d’un produit allégé étant quasi identique à celles d’un produit sucré (par ex. un yaourt entier aux fruits), le cerveau envoie à l’organisme l’ordre de sécréter par anticipation des enzymes digestives comme l’amylase, la lipase, et … l’insuline. Donc, à partir du moment où il anticipe une saveur sucrée, même sans montée de glucose dans le sang, il actionne les mêmes mécanismes que ce soit pour du vrai ou du faux sucre, avec une production d’insuline, l’hormone du stockage… Et que fait-on quand on stocke? On grossit!

De plus, il semblerait que les édulcorants puissent influencer nos comportements alimentaires en perturbant nos signaux de satiété. Dans les centres de récompense du cerveau, le goût sucré est intégré au contenu énergétique (calorique) de l’aliment. Donc lorsque le goût est présent mais sans l’énergie, le cerveau se “recalibre” et réclame la quantité d’énergie correspondante. D’où la tendance à manger plus qu’il ne faudrait, et plutôt des aliments riches en graisses… et donc ? On grossit!

Même la stevia, extraite de la plante et considérée jusqu’ici comme plutôt inoffensive, montre dans certaines études qu’elle ne serait pas aussi innocente qu’on le pensait. Donc, nous le voyons, l’idée de considérer les substituts de sucre comme une alternative saine aux sucres ajoutés sous prétexte qu’ils contiennent peu ou pas de calories constitue une solution trop simple à un problème beaucoup plus complexe. Sur la base des preuves disponibles, il n’est pas recommandé de conseiller les édulcorants comme outil nutritionnel dans le contexte de la gestion de poids.

Il est beaucoup plus intéressant de mettre en oeuvre une diminution graduelle de la consommation quotidienne de sucre. Nos papilles se renouvellent rapidement, et cela nous permet de nous désaccoutumer assez rapidement du goût pour le sucre. Et suivant un dicton célèbre, il suffirait de 21 jours pour briser une habitude.

En conclusion :

  • Si vous en consommez, n’en faites pas une habitude, car ils sont loin d’être des produits miracles
  • Si vous souffrez de troubles métaboliques, limitez leur consommation au maximum
  • Optez pour des moyens naturels pour aromatiser vos eaux ou boissons : jus de citron, menthe, tranches de concombre, fruits rouges
  • Utilisez des sucres naturels, peu transformés mais avec modération : un peu de miel, du sirop d’érable, du sucre de coco, des fruits secs comme des figues, des dattes…
  • Et surtout : ayez en tête que l’idéal est de se déshabituer progressivement du goût sucré. Pour cela, vous pouvez vous faire aider par un professionnel de la santé.

Votre menu du mois vous attend dans la boutique!

Fini l’organisation, j’ai compilé dans ce pdf tout ce dont vous avez besoin pour manger sainement

  1. le planning de tous les repas de la semaine (5 jours avec des suggestions pour le week-end)
  2. la liste des courses avec des alternatives économiques, végétariennes, sans gluten ou sans lactose
  3. la possibilité de préparer vos repas en batchcooking  
  4. les fiches recettes

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